Aujourd’hui le ciel est gris et les poussières du Sahara que nous avions dans l’air jusqu’à présent se sont posées sur Ti’amā dans la nuit. Il est sale à faire peur…
Nous avons décidé de descendre au sud de l’île de Sal, à Santa Maria. Une douzaine de miles nautiques, un peu plus de deux heures de navigation, le vent était plutôt faible en partant, nous pensions faire un trajet relativement paisible. Moteurs en route à 13h, ancre remontée à 13h30…
Quelle erreur ! A peine la grande voile établie avec un ris, en précaution, et le solent envoyé que le vent forcit en quelques instants. De 10 à 15 noeuds que nous avions dans la baie au mouillage, nous passons à 20, 25 noeuds. Et rapidement le vent semble tourner et venir de l’est, voire même un peu plus au sud. Ce qui fait que nous descendons au près, par 60° du vent météo et 40 à 45° en vent apparent. Nous prenons des rafales à presque 30 noeuds : ce sont deux ris qu’il nous aurait fallu ! Je descend le chariot de la GV, je la déborde, je la vrille pour lui faire perdre en puissance. Nous filons 10 noeuds malgré tout. Une pointe à plus de 13… c’est chaud ! La baie de Murdeira défile à grande vitesse sur notre bâbord ...
Nous sommes finalement bien arrivés à Santa Maria, vers 16h, après 2h30 de trajet et presque 17NM parcourus. La seconde partie de la navigation a été bien plus calme, nous avons retrouvé le vent météo venant du nord-est, entre 10 et 15 noeuds.
Nous allions bien moins vite, c’est vrai. Pour conserver une vitesse de catamaran Outremer digne de ce nom, il aurait fallu relâcher notre ris et envoyer le Code 0 où le gennaker…
Nous nous sommes installés sur un fond de sable, par 8m de profondeur. L’ancre est intégralement enfouie, Béa est allé vérifier.
Nous avons étalé 50m de chaîne allongée de nos 10m de patte d’oie : il est prévu du vent fort dans deux jours, autant prévoir !
Le mouillage est un peu rouleur, mais acceptable en catamaran. Les monocoques, à l’autre bout de la zone de mouillage, gigotent allègrement !
Demain, lavage extérieur !