Au mouillage sur la belle São Nicolau

Nous sommes arrivés à 10h ce matin, comme espéré.
La navigation de nuit s’est bien passée, avec un vent d’environ 15 noeuds et une petite houle d’à peine plus d’1m. Le vent s’est notablement accéléré en contournant la pointe sud de São Nicolau : les modèles météo n’en parlaient pas mais je m’y attendais. Ensuite, sur la dernière heure, nous avons eu un vent qui passait de 6 à 20 noeuds en quelques instants, puis redescendait à 10, avant de remonter à 18. Tout ça en tournant de près de 45° au total, d’un instant à l’autre.

Le mouillage a été fait sur ce que nous pensons être un fond de sable, par 8 à 9m de profondeur. On a étalé nos 50m de chaîne : en ce moment le vent souffle à 5 noeuds, mais il se dit que des nuits à 25 ou même 40 noeuds arrivent régulièrement, le vent déboulant de l’étroite vallée en face de nous ! Au pire, si on dérape, il n’y a rien derrière… Il fait chaud, nous allons prendre notre petit déjeuner et aller faire les formalités d’entrée à São Nicolau. Ensuite, repos

Nous sommes installés devant la plage de Tarrafal, près du port. 8m de fond de sable. Quand nous sommes arrivés nous avons étalé la chaîne d’après le vent présent, faible, mais dans le sens du vent météo. J’étais surpris de voir les deux ou trois autres voiliers nous faire face ou être totalement perpendiculaires à nous durant la manœuvre. Et nous avons vite compris : le vent ici souffle, durant la journée, en fonction de l’ensoleillent des thermiques générés sur les hauteurs de São Nicolau. Ceci génère des vents opposés au vent météo, et donc des flux tournants sans cesse. Et ainsi Ti’amā a passé son après-midi à tourner autour de sa chaîne, et non pas de son ancre, à plus de 50m de là. En fin d’après-midi les thermiques se sont calmés, et les descentes catabatiques ont commencé. De belles rafales jusqu’à près de 30 noeuds nous ont remis dans le « bon » sens. Je suis allé voir l’ancre : elle est bien enfoncée dans le sable, la chaîne est bien rectiligne jusqu’à Ti’amā. Et dans les rafales, les mouvements de Ti’amā baladent la chaîne de droite à gauche (ou réciproquement), avec force, presque avec violence.

J’ai mis 50m de chaîne, prolongée par la « grande » patte d’oie de 2x10m. Ça devrait bien tenir

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