Après deux jours de vent un peu fort de de houle bien marquée au large, nous prenons la mer pour Mindelo. Nous allons faire une halte au mouillage devant Santa Luzia, a 3 ou 4h de navigation. C’est une réserve naturelle, interdiction de débarquer (il n’y a aucun habitant).
Mise en route des moteurs à 11h30, ça a été un peu galère pour envoyer la GV. 10/12 noeuds de vent dans le dos au départ, c’était parfait. Le temps de faire demi-tour pour établir la GV on prend 18, 22, 25 noeuds. Bon, nous ne sommes pas pressés, on laisse tomber, on reprend notre route. Peu après le vent retombe : nouvelle tentative, même punition. C’est à la 4e fois que nous pourrons mettre la GV en place, avec un ris. Évidemment, c’est à ce moment que le vent tombe à 2 noeuds… de face. Allez comprendre...
La météo nous avait prévu environ 15 noeuds de vent du NE. Parfait après deux jours de vent fort. On a fait 3/4h en régime de brise, de bâbord, de 2 à 6 noeuds. GV 1 ris et solent, et moteur. Et puis, en l’espace de 2 minutes à peine, on a pris le vent météo. Par tribord. 22, 24, 27 noeuds. Et 2 a 3m de houle. Sportif ! GV débordée, chariot déplacé largement sous le vent, on avançait à 9, 10, 11 noeuds. Loin des 15 à 18 indiqués par Outremer pour ce grand catamaran, mais beaucoup pour nous dans ces conditions agitées. Nous aurions dû prendre 2 ris, Ti’amā est mal équilibré avec le solent. Encore une petite heure et on devrait arriver. J’espère qu’on aura un peu de calme sous le vent de Santa Luzia pour amener les voiles…
Nous avons mouillé vers 15h30, bien à l’abri des hauteurs de l’île, dans 6m de fond. 50m de chaîne, comme d’habitude.
Béa est ensuite allé vérifier l’ancre : engagée sous un peu rocher !
Le fond, que nous pensions sableux, est en réalité un fond rocheux recouvert par endroit d’une couche de sable clair.
Nous avons mis l’annexe à l’eau, après nous être équipés palmes-masque-tuba tous les deux, et sommes allé explorer les
alentours.
Fonds de merde partout !
Au final nous allons rester ici cette nuit : ça ne devrait pas bouger,
et j’ai toujours l’alarme de mouillage en cas de besoin (si le bateau
dérape, ça gueule dans tout le bateau).
Demain on avisera si on reste une seconde nuit.
Il y a quelques pêcheurs qui sont venus débarquer tout à l’heure : je pense qu’il peuvent ainsi pêcher localement en partant vers 3 ou 4h, puis rentrer sur Sao Vicente vendre leur poisson…