Navigation vers São Nicolau

Nous avons allumé les moteurs vers 17h45, après presque 2h de mise en place pour la nuit.

Ancre relevée à 18h, mise sous voiles : GV+1ris et Solent. Le vent, comme on pouvait s’y attendre, n’est pas tout à fait celui que nous attendions. 12/14 noeuds, c’est très bien, mais presque dans notre dos pour quitter la pointe sud de Sal.

Et là, la GV est trop puissante face au solent, pas moyen de tenir le cap, les safrans sont durs : on finit par faire un lent mais flagrant complet demi tour, et nous retrouver face au vent !
Je rallume les moteurs, reprend notre cap, avec un peu plus d’angle au vent : ça va bien mieux. Nous nous éloignons un peu de Sal, je suis quasiment sur le bon cap, 15 noeuds de vent, par 155° sur tribord. J
’ai installé un Barber Hauler sur le solent pour aider à le déborder un peu plus : là aussi, c’est mieux.

Nous avançons à environ 5 noeuds sur l’eau, mais un courant favorable nous fait filer presque à 7 noeuds vers notre destination. Et nous « risquons » donc d’arriver en fin de nuit. Je préfèrerais arriver après le lever du soleil, alors on verra…

3h20. Béa est descendue se coucher.
La navigation est tranquille, le vent se maintient à 15 noeuds, parfois quelques rafales à 17, sous 160° par tribord. Rien de bien méchant. La houle d’à peu près 1m, peut-être un peu plus, nous prend par l’arrière tribord et nous secoue un peu mais pas trop. Nous sommes parfois en phase et notre avancée est douce. Quand nous sommes plus décalés, quelques vagues nous rattrapent et nous cognent assez fort. Ces conditions et notre voiture réduite et réglée sans optimum nous font avancer à environ 5 noeuds. J’ai honte.

Ti’amā grince. En fait, sa coque bâbord grince terriblement. Les menuiseries sont parfois un peu trop ajustées et nécessiteraient un léger ponçage. Après un gros démontage … alors on laisse faire…
Il nous reste environ 35NM à parcourir. En fait, ce sera un peu plus : nous suivons une route qui va nous faire passer entre 2 et 3 NM de la pointe sud de l’île. Nous pourrions viser plus près mais pour peu que le vent tourne légèrement, nous devrions empanner tardivement. Ce que je souhaite éviter.
Notre arrivée au mouillage se fera en milieu de matinée, ce que je cherchais : c’est parfait. Personne a l’AIS, aussi loin que je regarde. Mais il peut y avoir des petites barques de pêcheurs un peu partout, sans éclairages. J’ai allumé le feu de hune, à mi hauteur du mât : il éclaire le haut du solent, j’espère que nous serons vus en cas de besoin.

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