3 janvier 2022, 14h50
Décollage aujourd’hui de Las Palmas en direction de Palmeira, sur l’île de Sal, au Cap Vert. Approvisionnement effectué, plein de gazole fait avant le départ, un peu de houle, pas encore beaucoup de vent, ciel bleu, 22° dehors.
18h50, on envoie la Oxley !
Nous avons finalement rentré la grand voile et le Solent un peu plus tôt que prévu. On avançait bien, il faisait encore jour, c’était l’occasion de changer de voile en voyant ce que ça allait donner…
On a essayé de rentrer la GV au portant : échec. Alors demi tour et rentrée classique.
Puis retour au grand largue pour envoyer la Oxley. Quelques hésitations, quelques noeuds à refaire et enfin ça y est, cette voile dont je rêvais déjà pour Jasmin est en l’air. Splendide !
Le vent a forcit, il souffle maintenant à 20 noeuds dans nos 160° tribord, et on avance à 10 noeuds. C’est ce que nous aurions fait avec notre spi de brise rouge. Mais je crois que la Oxley sera plus polyvalente : accepte du vent plus léger et un peu plus soutenu, et des angles au vent allant de 90° à 180°, contre 150/180 pour le spi.
Si tout va bien, on rentrera la Oxley a l’arrivée
21h, une nuit sous les étoiles
Béa est encore patraque, elle dort. Je nous ai fait une bonne soupe de légumes moulinée, et je me suis fait une omelette aux lardons. Béa n’a mangé que la soupe : elle aura faim cette nuit…
Je fais donc la veille, jusqu’à minuit.
Le vent a encore monté, il souffle à 25 noeuds désormais, assez stable. Nous filons 11 à 14 noeuds, quasiment dans l’axe de la houle, cap au 250. Demain en début d’après-midi on basculera au 220° environ.
Parfois, sous une rafale et avec l’aide d’une vague un peu plus forte que les autres, on sent Ti’amā vibrer de partout, changer de cap avant d’être repris par le pilote automatique. C’est impressionnant. On ne risque rien, tirés comme nous le sommes par une grande voile d’avant frappée sur les deux étraves. Mais c’est tonique !
Ti’amā navigue bien sous sa seule voile d’avant. On sent que ça va vite : le bruit de l’eau est puissant le long des coques et la traînée blanche derrière nous ne laisse aucun doute.
Il y a quelques autres voiliers sur la route : c’est la première fenêtre favorable pour le Cap Vert ou la transat depuis bien longtemps.
Je pense qu’on va en dépasser plus d’un : la vigilance est de rigueur, comme toujours en traversée.