24 novembre, 22h
Le mouillage a Sotavento est trop rouleur pour qu’on y reste. On a donc décidé de se replier sur Las Palmas, en espérant qu’il y aura de la place.
65NM a parcourir, en gros. 10/12 heures de navigation.
La météo annonce peu de vent, mais il y en a déjà plus que prévu.
On a préparé le Code 0, mais rien ne dit que les conditions rencontrées seront celles attendues.
Enfin, on doit rencontrer une houle NW de 3m, avec une fréquence de 15 secondes.
On verra bien.
Pour le moment, malgré le vent dans le dos, on a opté pour le moteur…

25 novembre, 3h45, en pleine nuit

Vous savez quoi ? Une nouvelle fois les prévisions météo se sont avérées fantaisistes ! Même pour les modèles à maille fine, payants.
Nous avions installé le Code 0 en prévision d’un vent de 10 à 12 noeuds, parfois un peu moins, de secteur NNE.
Nous avons tout d’abord eu un vent ENE de 15 noeuds. Pile dans notre dos. C’est le spi qu’il aurait fallu, sans la GV, inutile dans ce cas. Mais nous avions établi la GV pour la nuit…
Ensuite, le vent a tourné E, lorsque nous longions le sud de Fuerteventura. Encore pile dans notre dos. Mais a 8, 6, 4 noeuds. Puis 3, 2.
Ensuite, le vent est passé NNW, et est monté a 10 noeuds. Comme nous allions plein Ouest, a 2h j’ai réveillé Béa pour envoyer le Code 0.
Le temps qu’elle mette sa veste le vent était repassé E !
On a amené la GV et continué au moteur ! En ce moment, a 4h, le vent est NE, pour 6 noeuds.
Quant aux 3m de houle NW annoncés, pas de trace. Faible houle, pas de quoi s’affoler.
Le ciel est constellé d’étoiles.
Encore 33NM a faire, ETA vers 10h.
La marina ferme a 14h30…

9h22

Après une longue nuit de navigation nous voici arrivés à Las Palmas. Nous sommes au mouillage dans le port en attendant qu’une place se libère dans la marina.
Bien fatigués de cette nuit au moteur, et aux conditions de navigation anarchiques. Un vent passant de 12 à 3 noeuds, de secteur Est à Nord-Ouest, puis Est de nouveau. Aucune condition propice à utiliser une voile plus de 30 minutes.
La houle de 3m que nous avions craint est en fait une vraie houle océanique. Les crêtes séparées de 15 secondes passent presque inaperçues.
Nous avons retrouvé les copains de Topoïs, c’est sympa après 2 ans…