Apprentissage du kitesurf, suite

Apprendre le kitesurf, quand on a 20 ans, tient de la formalité. Quelques heures de leçons et hop, on peut aller "rider" sur les flots.
Quand on a plus d'expérience de vie (admirez la périphrase), c'est un peu plus ingrat. Rien de réellement compliqué, mais plein de choses à coordonner : bras, jambes, position du corps, mouvements à enchaîner, etc.
Dans cet apprentissage, la maîtrise (relative) du kite m'a semblé assez facile au bout du compte. Mais sortir de l'eau pour naviguer sur la planche, c'est une autre histoire. Le "waterstart", l'épreuve à passer pour chaque débutant.
J'avais essayé en pleine mer, mais c'était par trop difficile. 2 à 3m de houle, les vagues levées par le vent, le temps perdu à aller récupérer la planche après une chute, la difficulté de la chausser dans la mer agitée : il me fallait un apprentissage plus calme.
Ici, au ION Club à Fuerteventura, le cadre est idéal : un lagon sans vague, avec un vent régulier, que l'on peut exploiter quelques heures par jour, autour de la marée haute.
Bon, ça ne simplifie pas l'apprentissage en lui-même : ça enlève juste les difficultés liées à l'environnement marin. Et c'est déjà beaucoup.
Nous étions venus passer une semaine à l'hôtel pour parfaire mon apprentissage : le mouillage très rouleur et la quasi-impossibilité de débarquer avec notre grosse annexe nous avaient contraints à regagner Las Palmas.
Hélas, notre semaine de vacances a été privée de vent : un comble pour Fuerteventura. Pas la bonne saison, et un retour de perturbation entraînant un vent de sud changeant et inconsistant.
Tant pis, j'aurais finalement fait mes deux leçons en privé, et presque atteint mon objectif : surmonter le waterstart et commencer à naviguer un petit peu.
Tout ça au prix d'innombrables tentatives et d'un taux d'échec considérable ! Et de quelques chutes spectaculaires, mais sans gravité...

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